Tag Archives: cerveau

Un potentiel illimité contre un système limitant

Les récentes études sur le cerveau, avec l’utilisation de l’IRM (images à résonnance magnétique), montrent à quel point nous ne savons quasiment rien de sa puissance.

La capacité du cerveau d’un enfant est-elle infinie ? Vu qu’un enfant apprend tout ce qu’on lui propose (à commencer par les langues), que c’est une éponge, on serait intuitivement tenté de répondre OUI.

Alors fixer un « programme scolaire » n’est-ce pas limiter le potentiel de l’enfant ? Comme si on lui proposait de découvrir une petite île alors que la terre entière est à sa disposition ? Et même pire, si l’île qu’on lui propose n’est pas la plus propice à sa forme de « génie », alors on aura tout perdu.

Apprentissage et Neurosciences

  • Stanislas Dehaene, psychologue cognitif et neuroscientifique   http://www.college-de-france.fr/site/stanislas-dehaene/#course   ses grands principes de l’apprentissage, vidéo en français de 37mn17    https://www.youtube.com/watch?v=4NYAuRjvMNQ   extrait : « Le cerveau dispose, d’emblée, d’un jeu d’hypothèses hièrarchiques. »
  • Jean-Pierre Changeux est un neurobiologiste français connu pour sa recherche dans plusieurs domaines de la biologie, de la structure et de la fonction des protéines, au développement précoce du système nerveux jusqu’aux fonctions cognitives.   https://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs_au_lycee/art_et_science_jean_pierre_changeux.1503  dans cette vidéo en français de 45mn, il démontre comment et pourquoi la contemplation ou création d’une œuvre d’art est profondément liée au cerveau et à l’activité cérébrale
  • “La pédagogie, c’est la science des apprentissages”. Olivier Houdé est professeur de psychologie à l’Université Paris Descartes, directeur du Laboratoire de Psychologie du Développement et de l’Éducation de l’enfant (LaPsyDÉ) et membre senior de l’Institut Universitaire de France. http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/03/24032014Article635312406210241782.aspx extrait : «  Ainsi, les enseignants doivent savoir qu’il y a trois systèmes cognitifs dans le cerveau. L’un est rapide, automatique et intuitif (le Système 1). L’autre est plus lent, logique et réfléchi (le Système 2). Un troisième système, sous-tendu par le cortex préfrontal, permet l’arbitrage, au cas par cas, entre les deux premiers. »
  • Raja Parasuraman, University Professor and Director of the Graduate Program in Human Factors and Applied Cognition, George Mason University – Neuroergonomics –https://www.youtube.com/watch?v=H7NdmyN0ciE   vidéo en anglais de 29mn14. Ce chercheur a travaillé avec des pilotes de chasse pour développer l ‘attention  et la vitesse d’apprentissage par stimulation transcranienne.
  • Elizabeth Shilin Spelke cognitive psychologist at the Department of Psychology of Harvard University and director of the Laboratory for Developmental Studies. Core Knowledge and Cognitive Development, The origin of concepts  http://www.ircs.upenn.edu/pinkel/lectures/spelke/
  • Mauro Pesenti spécialiste en neuropsychologie et traitement des nombres   http://www.uclouvain.be/mauro.pesenti  Cognition numérique chez l’adulte, y compris l’acalculie acquise

Des sciences cognitives à la classe, Olivier Houdé

http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/03/24032014Article635312406210241782.aspx  Des sciences cognitives à la classe : Entretien avec Olivier Houdé, Café pédagogique, Propos recueillis par Ange Ansour, mars 2014, extraits :

Ainsi, les enseignants doivent savoir qu’il y a trois systèmes cognitifs dans le cerveau. L’un est rapide, automatique et intuitif (le Système 1). L’autre est plus lent, logique et réfléchi (le Système 2). Un troisième système, sous-tendu par le cortex préfrontal, permet l’arbitrage, au cas par cas, entre les deux premiers.

Comment un enseignant peut-il être en mesure de discriminer les informations pertinentes ? L’observation des erreurs alors que l’enfant est en action suppose justement cette attitude clinicienne de l’enseignant, pertinente dans une relation de préceptorat ou, à la rigueur, en groupe restreint. Mais comment la conduire efficacement en classe où priment les logiques d’action de groupe ?

La nouvelle psychologie du développement de l’enfant remet en cause ce ‘modèle de l’escalier’ ou, pour le moins, indique qu’il n’est pas le seul possible … Il faut penser le temps du progrès cognitif autrement : voir les enfants comme des petits savants qui, chacun dans leur style, ont des fulgurances intellectuelles précoces mais aussi peuvent se tromper à tout moment, petits ou grands, penser de travers, retomber dans le piège d’un automatisme. C’est avec ces avancées et ces reculs que le cerveau progresse de façon dynamique et non linéaire.