http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2014/03/24032014Article635312406210241782.aspx Des sciences cognitives à la classe : Entretien avec Olivier Houdé, Café pédagogique, Propos recueillis par Ange Ansour, mars 2014, extraits :
Ainsi, les enseignants doivent savoir qu’il y a trois systèmes cognitifs dans le cerveau. L’un est rapide, automatique et intuitif (le Système 1). L’autre est plus lent, logique et réfléchi (le Système 2). Un troisième système, sous-tendu par le cortex préfrontal, permet l’arbitrage, au cas par cas, entre les deux premiers.
Comment un enseignant peut-il être en mesure de discriminer les informations pertinentes ? L’observation des erreurs alors que l’enfant est en action suppose justement cette attitude clinicienne de l’enseignant, pertinente dans une relation de préceptorat ou, à la rigueur, en groupe restreint. Mais comment la conduire efficacement en classe où priment les logiques d’action de groupe ?
La nouvelle psychologie du développement de l’enfant remet en cause ce ‘modèle de l’escalier’ ou, pour le moins, indique qu’il n’est pas le seul possible … Il faut penser le temps du progrès cognitif autrement : voir les enfants comme des petits savants qui, chacun dans leur style, ont des fulgurances intellectuelles précoces mais aussi peuvent se tromper à tout moment, petits ou grands, penser de travers, retomber dans le piège d’un automatisme. C’est avec ces avancées et ces reculs que le cerveau progresse de façon dynamique et non linéaire.