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Intelligence collective, JEAN-FRANCOIS NOUBEL

Depuis déjà une décennie Jean-François Noubel amorce les grands changements qui devraient révolutionner les entreprises. Le document « Intelligence Collective, la révolution invisible », 2004 démarre par le paragraphe suivant :

« Les grands enjeux de l’humanité ne sont pas la faim, la pauvreté, le développement durable, la paix, la santé, l’éducation, l’économie, les ressources naturelles… mais notre capacité à élaborer de nouvelles organisations capables de les résoudre. Notre enjeu principal est l’intelligence collective. Pour l’entreprise aussi le challenge est absolu. Aujourd’hui la plupart d’entre-elles rencontrent d’insurmontables difficultés face à la complexité, à l’imprévisibilité du monde, à la globalisation. Elles subissent de permanents conflits d’intérêt entre profitabilité et développement durable, secret et transparence, valeurs et dynamiques individuelle et collective, fertilisation des savoirs- qui ouvre –et compétition – sui enferme… »

Le tableau qui suit est une synthèse des tendances de fond.

Tableau de synthèse issu du document « Intelligence Collective, la révolution invisible », 2004, Jean-François NOUBEL

INTELLIGENCE COLLECTIVE PYRAMIDALE INTELLIGENCE COLLECTIVE GLOBALE
Types de collectifs Entreprises, Institutions, Etats, Administrations Cyber-collectifs
Architecture informationnelle Panoptisme Holoptisme
Dynamique Descendante Emergente
Répartition du pouvoir Centralisée Distribuée
Type de pouvoirs Autorité Leadership
Technologie principale Ecriture / Imprimerie Logiciel / Internet
Modes de régulation Statique (règles imprimées) Dynamique (logiciel)
Dynamique économique Rareté Abondance
Outil transactionnel Monnaie rare Monnaies suffisantes
Capital Biens matériels et savoir Personnes (dans toutes leurs dimensions)

Intermède talmudique

La ligature d’Isaac … Abraham doit prendre son fils, son fils unique et aller le sacrifier, dixit Dieu. Il obéit, emmène son fils là où Dieu lui désigne d’aller, le ligote et s’apprête à le sacrifier mais au dernier moment, il entend des voix lui implorant d’arrêter son geste fatal. Ce qu’il fait, et sacrifie un bélier qui apparaît opportunément. De nombreuses interprétations existent, citons en trois:

  • Dieu teste Abraham
  • Abraham teste Dieu
  • Abraham comprend qu’à travers le bélier (un adulte), c’est lui qui doit sacrifier une partie de sa puissance pour laisser de la place à son fils. Le laisser grandir et vivre.

Le constat sur le système éducatif est universel et les conclusions aussi

Le discours sur « les problèmes dans le système éducatif actuel » des pays occidentaux est universel. Ce texte pourrait provenir de n’importe quel pays.

Extraits -Copyright © 2011 Metula News Agency:

Le premier problème touche à l’égalité des opportunités et des chances de réussite scolaire, pour des enfants provenant de milieux disposant de faibles moyens financiers.  A cause de la réduction du budget du ministère de l’Education au cours des dix dernières années, les écoles se trouvent uniquement en mesure de garantir le service minimum, soit les bases afin de préparer à l’examen final, l’équivalent du Baccalauréat.

Corrélativement, les écoles ont été amenées à développer des services payants, pour les extras, comme des cours d’art, de musique, d’informatique ou de technologie ; et les parents disposant des moyens financiers suffisants y ont recours. A défaut, ceux qui ne les possèdent pas, ne peuvent que constater que leurs enfants sont défavorisés.  C’est cette “semi privatisation”, que les protestataires pointent du doigt. La crainte sous-jacente réside dans le sentiment que l’écart de savoir reçu entre les enfants ne cessera de grandir. D’autre part, le financement national, destiné à fournir des services de soutien aux écoliers défavorisés, a été réduit d’environ 60% pendant ces mêmes dix dernières années.

Les professeurs souffrent également de cette structure, car ceux qui sont employés pour distiller les cours non obligatoires bénéficient de moins de droits (retraite, assurance, etc.), étant stipendiés d’une organisation privée.

En outre, avant six ans, l’école n’est pas obligatoire, mais coûte  cependant très cher. Il n’est parfois pas rentable, pour l’un des deux parents – la plupart du temps, il s’agit de la femme -, de travailler, car le salaire et les frais d’inscription tendent à se compenser. Ainsi, les enfants ne débutant l’école qu’à l’âge de six ans rencontrent davantage de difficultés, se trouvant, dans la majorité des cas, moins bien préparés à l’aventure scolaire. La triste conclusion de cette situation amène à observer la reproduction du schéma social, actuellement sur la sellette, et la poursuite de la fragmentation entre les classes sociales.

Le deuxième aspect problématique du système éducatif, selon les deux mêmes intervenants, réside dans le contenu même du programme, ainsi que dans la manière de l’enseigner ; ce que l’on apprend aux enfants s’avèrerait non pertinent, et ne serait pas adapté à l’époque actuelle. Un professeur au département Sociologie, Sciences politiques et Communication, également invité à participer à l’événement, pose clairement la question : “qu’est-ce que l’on enseigne et pourquoi” ?

Trop axé sur l’objectif de la réussite à l’examen final, l’enseignement serait devenu mécanique, “telle une usine”. 60% des enseignants seraient frustrés de ne pas disposer des moyens d’amener les élèves à penser par eux-mêmes, à faire face à des défis intellectuels, à développer leur curiosité ou à mener des enquêtes.  Ils rêvent d’un système leur permettant d’avoir un impact pédagogique réel sur l’esprit des enfants, de leur transmettre des idées ou de les aider à acquérir une autonomie dans leur travail et dans leur réflexion ; de leur donner les clés leur permettant de développer les capacités souhaitées pour évoluer dans l’ère des nouvelles technologies et la globalisation de l’économie.

… propose, entre autres, dès le lycée, de confier aux élèves des projets, à réaliser seuls ou en groupe, et sur une période courant sur la moitié de l’année ; par exemple, lorsque les élèves apprennent l’histoire, au lieu de ne leur apprendre que les faits, il s’agirait de leur poser des questions, telles : “peut-on affirmer que xyz constitue un projet ayant réussi” ? Il s’agit de commencer à faire réfléchir les futurs étudiants avant l’université. Egalement, toujours selon …, il serait important de leur apprendre à devenir “des êtres humains meilleurs”, en les sensibilisant à la justice sociale, à la solidarité interpersonnelle, et en développant leur empathie envers les défavorisés.

Cela me donne envie de mentionner, qu’au cours des cinq années pendant lesquelles j’ai étudié l’économie, je n’ai jamais entendu parler des problèmes humanistes conjoncturels, telles les conditions de travail des salariés immigrés, où le travail des enfants dans les usines en Asie, confectionnant nos produits de consommation, tandis que la création de profit financier restait le seul objectif de l’apprentissage auquel on nous a soumis.

Pestalozzi and romanticism

http://en.wikipedia.org/wiki/Johann_Heinrich_Pestalozzi Wikipedia

Johann Heinrich Pestalozzi (January 12, 1746 – February 17, 1827) was a Swiss pedagogue and educational reformer who exemplified Romanticism in his approach.

Extracts:

After the failure of his farming venture, Pestalozzi wanted to help the poor. He had been poor himself most of his life and he had observed orphans who gained apprenticeship as farmers only to be overworked and underfed. He desired to teach them how to live self-respecting lives. This led him to the conception of converting Neuhof into an industrial school.

Pestalozzi’s purpose in these letters was to show that, by reducing knowledge to its elements and by constructing a series of psychologically ordered exercises, anybody could teach their children effectively.

Pestalozzi was a Romantic who felt that education must be broken down to its elements in order to have a complete understanding of it. He emphasized that every aspect of the child’s life contributed to the formation of personality, character, and reason based on what he learned by operating schools at Neuhof, Screen Shot 2015-02-01 at 5.05.34 PMStans, Burgdorf and Yverdon. The success of the Yverdon school attracted the interest of European and American educators. Pestalozzi’s educational methods were child-centered and based on individual differences, sense perception, and the student’s self-activity.

“Les valeurs actuellement transmises à l’école sont profondément inadaptées à la civilisation numérique” – Eric Verhaeghe

http://www.atelier.net/trends/articles/eric-verhaeghe-valeurs-actuellement-transmises-ecole-profondement-inadaptees-civilisation-_429686?utm_source=emv&utm_medium=mail&utm_campaign=lettre_toute_zone   3 juin 2014 EXTRAITS

On oublie trop souvent que le premier rôle de l’école est de transmettre des valeurs. Valeurs que je crois profondément inadaptées à la civilisation numérique. Je pense par exemple à la solitude de l’élève devant sa dissertation, la non-coopération dans la construction du savoir, le primat du stylo et du papier sur le clavier. Dans le monde de demain, l’honnête homme sera celui qui sait partager ses sources, qui pratique l’intersubjectivité, le dialogue, qui coopère à tous les stades du savoir. Dans l’école de demain, l’acte de coopérer sera la valeur essentielle …

Concrètement, nous n’avons plus besoin de l’école comme lieu de transmission du savoir: Internet le fait infiniment mieux dans tous les cas de figure. En revanche, nous avons besoin de l’école comme lieu de construction d’une personnalité. Apprendre à apprendre, apprendre à se repérer dans les sources, à trier, à analyser, voilà ce qui fera la mission de l’enseignant demain.

il me semble que le principal défi à relever est celui du sens dans une construction intersubjective. C’est, au fond, le sujet Wikipédia: la vérité, ou les hypothèses de vérité, ne se trouveront plus dans un livre prestigieux, mystérieux, inaccessible, mais dans une somme d’articles construits de façon collaborative. Cette construction collective permanente supposera une capacité à produire un sens universellement acceptable. Ce sujet est important pour les sciences pures, mais surtout pour les sujets humains et sociaux. La production collective du sens exigera une éthique de la délibération qui soit transparente, respectueuse des libertés publiques et des droits fondamentaux.

Tsunami numérique, Emmanuel Davidenkoff, Stock 2014

http://www.atelier.net/trends/articles/education-apres-metiers-manuels-machines-defient-processus-intellectuels_428868 22 avril 2014, EXTRAIT

… Par “numérique”, j’entends qu’aujourd’hui, et depuis trois ans, notamment dans la Silicon Valley, des chercheurs, des entrepreneurs, des financeurs, des universitaires, des centres de recherche publics et privés se sont résolument mis sur le territoire de l’éducation avec l’ambition de réinventer l’éducation dans le monde.

Dans votre livre, vous parlez du projet Minerva en Californie. Le principe : des étudiants internationaux vivent ensemble, changent de ville tous les semestres, et suivent uniquement des cours en ligne. Le numérique à terme, comme substitution à une certaine éducation? Ou va-t-il falloir apprendre à s’en faire un adjuvant ?

Les x ou y formes d’intelligence

Howard Gardner, 1997, http://cll.qc.ca/Publications/Intelligences%20multiples.pdf

Qu’est ce que l’intelligence? Lorsque vous êtes en relation avec une autre personne, sur quelle base faites-vous une évaluation de son intelligence? Sur son QI (quotient intellectuel)? Sur sa capacité à résoudre des problèmes ou à répondre à des questions qui vous dépassent? Sur sa culture? Sur son habileté à discourir? Sur son adaptation à son environnement? Sur ses performances scolaires? L’intelligence est-elle le fruit de facteurs environnementaux comme un milieu propice et stimulant qui permet le développement, ou bien est-elle prédéterminée à la naissance? Le concept  d’intelligence est-il universel? Autrement dit, une personne que nous considérons en occident comme très intelligente, jouirait-elle de la même considération au cœur de l’Afrique ou en Asie ?

  • Intrapersonnelle : Aptitude à accéder à ses propres sentiments et à reconnaître ses émotions; connaissance de ses propres forces et faiblesses
  • Interpersonnelle : Aptitude à discerner l’humeur, le tempérament, la motivation, et le désir des autres personnes et à y répondre correctement
  • Kinesthésique : Aptitude à maîtriser les mouvements de son corps et à manipuler les objets avec soin
  • Linguistique : Sensibilité aux sons, aux structures, à la signification et aux fonctions des mots et du langage
  • Logico-Mathématique : Sensibilité aux modèles logiques ou numériques et aptitude à les différencier; aptitude à soutenir de longs raisonnements
  • Musicale : Aptitude à produire et à apprécier un rythme, une tonalité et un timbre; appréciation des formes d’expression musicale
  • Spatiale : Aptitude à percevoir correctement le monde spatiovisuel et à y apporter des transformations
  • Naturaliste : Aptitude à discerner l’organisation du vivant
  • Extra: Existentielle : « … capacity to locate oneself with respect to the furthest reaches of the cosmos – the infinite and the infinitesimal – and the realted capacity to locate oneself with respect to such existential feature of the human condition as The signifiance of life, the meaning of death, the ultimate fate of The physical and the psychological worlds, ans such profound experiences as love of another person or total immersion in a work of art. »

Plusieurs intelligences détectées dans le cerveau

http://www.cerveauetpsycho.fr/ewb_pages/a/article-plusieurs-intelligences-detectees-dans-le-cerveau-33992.php Olivier Houdé, Cerveau&Psycho, numéro 68

La théorie des « intelligences multiples » prédit l’existence de huit formes différentes d’intelligence. Nous pouvons aujourd’hui en observer sept au sein de notre cerveau.  Extrait:

Jongler avec les intelligences : Mais il y a mieux : l’imagerie cérébrale nous apprend qu’il existe une partie de notre cerveau, le « cortex préfrontal », qui est impliquée dans de nombreuses formes d’intelligence. Ce qui ouvre la porte à de nouvelles pédagogies. L’idée de telles approches (que nous expérimentons actuellement) est d’exercer cette zone cérébrale de convergence, sorte de carrefour neuronal, afin de renforcer les passerelles entre les multiples potentiels du cerveau humain. Ce qui voudrait dire en clair : apprendre à jongler avec ses intelligences. Car il manque une intelligence dans la théorie de Gardner : celle qui permet de sélectionner le type d’intelligence adapté à chaque situation ! En psychologie, ce genre de capacité qui se situe au-dessus des autres se nomme « méta-intelligence » (méta signifie « au-delà ») et il s’agit ici de méta-intelligence de sélection. Screen Shot 2015-12-31 at 6.17.04 PMDès lors qu’on accepte l’idée que plusieurs formes d’intelligence peuvent coexister dans le cerveau de chacun d’entre nous dès l’enfance – et pas seulement chez des êtres d’exception – il faut nécessairement une fonction biologique d’arbitrage, de contrôle exécutif.

Music Lessons Were the Best Thing Your Parents Ever Did for You

http://www.childrensmusicworkshop.com/advocacy/best-thing-your-parents-ever-did/ by Tom Barn

If your parents ever submitted you to regular music lessons as a kid, you probably got in a fight with them once or twice about it. Maybe you didn’t want to go; maybe you didn’t like practicing. But we have some bad news: They were right. It turns out that all those endless major scale exercises and repetitions of “Chopsticks” had some incredible effects on our minds.es • February 17, 2015

Psychological studies continue to uncover more and more benefits that music lessons provide to developing minds. One incredibly comprehensive longitudinal study, produced by the German Socio-Economic Panel in 2013, stated the power of music lessons as plain as could be: “Music improves cognitive and non-cognitive skills more than twice as much as sports, theater or dance.”

The study found that kids who take music lessons “have better cognitive skills and school grades and are more conscientious, open and ambitious.” And that’s just the beginning. The following list is a sampling of the vast amount of neurological benefits that music lessons can provide. Considering this vast diversity, it’s baffling that there are still kids in this country who are not receiving high-quality music education in their schools. Every kid should have this same shot at success.

Extract :

  1. It improved your reading and verbal skills.
  2. It improved your mathematical and spatial-temporal reasoning.
  3. It helped your grades.
  4. It raised your IQ.
  5. It helped you learn languages more quickly.
  6. It made you a better listener, which will help a lot when you’re older.
  7. It will slow the effects of aging.
  8. It strengthened your motor cortex.
  9. It improved your working memory.
  10. It improved your long-term memory for visual stimuli.
  11. It made you better at managing anxiety.
  12. It enhanced your self-confidence and self-esteem.
  13. It made you more creative.