Le discours sur « les problèmes dans le système éducatif actuel » des pays occidentaux est universel. Ce texte pourrait provenir de n’importe quel pays.
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Le premier problème touche à l’égalité des opportunités et des chances de réussite scolaire, pour des enfants provenant de milieux disposant de faibles moyens financiers. A cause de la réduction du budget du ministère de l’Education au cours des dix dernières années, les écoles se trouvent uniquement en mesure de garantir le service minimum, soit les bases afin de préparer à l’examen final, l’équivalent du Baccalauréat.
Corrélativement, les écoles ont été amenées à développer des services payants, pour les extras, comme des cours d’art, de musique, d’informatique ou de technologie ; et les parents disposant des moyens financiers suffisants y ont recours. A défaut, ceux qui ne les possèdent pas, ne peuvent que constater que leurs enfants sont défavorisés. C’est cette “semi privatisation”, que les protestataires pointent du doigt. La crainte sous-jacente réside dans le sentiment que l’écart de savoir reçu entre les enfants ne cessera de grandir. D’autre part, le financement national, destiné à fournir des services de soutien aux écoliers défavorisés, a été réduit d’environ 60% pendant ces mêmes dix dernières années.
Les professeurs souffrent également de cette structure, car ceux qui sont employés pour distiller les cours non obligatoires bénéficient de moins de droits (retraite, assurance, etc.), étant stipendiés d’une organisation privée.
En outre, avant six ans, l’école n’est pas obligatoire, mais coûte cependant très cher. Il n’est parfois pas rentable, pour l’un des deux parents – la plupart du temps, il s’agit de la femme -, de travailler, car le salaire et les frais d’inscription tendent à se compenser. Ainsi, les enfants ne débutant l’école qu’à l’âge de six ans rencontrent davantage de difficultés, se trouvant, dans la majorité des cas, moins bien préparés à l’aventure scolaire. La triste conclusion de cette situation amène à observer la reproduction du schéma social, actuellement sur la sellette, et la poursuite de la fragmentation entre les classes sociales.
Le deuxième aspect problématique du système éducatif, selon les deux mêmes intervenants, réside dans le contenu même du programme, ainsi que dans la manière de l’enseigner ; ce que l’on apprend aux enfants s’avèrerait non pertinent, et ne serait pas adapté à l’époque actuelle. Un professeur au département Sociologie, Sciences politiques et Communication, également invité à participer à l’événement, pose clairement la question : “qu’est-ce que l’on enseigne et pourquoi” ?
Trop axé sur l’objectif de la réussite à l’examen final, l’enseignement serait devenu mécanique, “telle une usine”. 60% des enseignants seraient frustrés de ne pas disposer des moyens d’amener les élèves à penser par eux-mêmes, à faire face à des défis intellectuels, à développer leur curiosité ou à mener des enquêtes. Ils rêvent d’un système leur permettant d’avoir un impact pédagogique réel sur l’esprit des enfants, de leur transmettre des idées ou de les aider à acquérir une autonomie dans leur travail et dans leur réflexion ; de leur donner les clés leur permettant de développer les capacités souhaitées pour évoluer dans l’ère des nouvelles technologies et la globalisation de l’économie.
… propose, entre autres, dès le lycée, de confier aux élèves des projets, à réaliser seuls ou en groupe, et sur une période courant sur la moitié de l’année ; par exemple, lorsque les élèves apprennent l’histoire, au lieu de ne leur apprendre que les faits, il s’agirait de leur poser des questions, telles : “peut-on affirmer que xyz constitue un projet ayant réussi” ? Il s’agit de commencer à faire réfléchir les futurs étudiants avant l’université. Egalement, toujours selon …, il serait important de leur apprendre à devenir “des êtres humains meilleurs”, en les sensibilisant à la justice sociale, à la solidarité interpersonnelle, et en développant leur empathie envers les défavorisés.
Cela me donne envie de mentionner, qu’au cours des cinq années pendant lesquelles j’ai étudié l’économie, je n’ai jamais entendu parler des problèmes humanistes conjoncturels, telles les conditions de travail des salariés immigrés, où le travail des enfants dans les usines en Asie, confectionnant nos produits de consommation, tandis que la création de profit financier restait le seul objectif de l’apprentissage auquel on nous a soumis.