Méthode STEINER, contenu du 3ème cycle 15-18 ans

Les quatre années des « Grandes Classes », c’est-à-dire de la 9e (15 ans) à la 12e (18 ans) constituent le dernier palier de scolarité dans ces écoles. Dans les cours « scolaires », la prédominance du caractère imagé de l’enseignement rencontré dans le premier cycle, s’estompe pour encourager davantage la conceptualisation abstraite. Mais parallèlement, les enseignements d’atelier s’intensifient, proposant diverses activités manuelles concrètes (mécanique, forge, dinanderie, menuiserie, reliure, électronique, secourisme…) alternant avec des activités artistiques de toutes sortes (dessin, peinture, modelage, sculpture, arts graphiques, théâtre…).

Chaque année du cycle prévoit une tonalité spécifique, qui dépendra cependant, dans sa mise en œuvre, des particularités propres à chaque groupe-classe.

  • En 9e classe (15 ans), les professeurs doivent notamment chercher à créer des liens entre le côté pratique des technologies d’une part et leurs conséquences socio-historiques, d’autre part.
  • En 10e (16 ans), les élèves sont particulièrement sensibilisés au fait que des lois idéelles sont à l’œuvre partout dans le monde et on s’efforce de les amener à entrevoir que l’exercice de la créativité gagne à s’appuyer sur une compréhension profonde de ces lois. L’écriture poétique est par exemple enseignée dans cet esprit.
  • En 11e classe (17 ans), l’élève est amené à répondre à l’interrogation qui le touche le plus intimement : « Qui suis-je ? ». Puisque sa pensée s’affine, il est en mesure d’analyser et de chercher à mettre en cohérence son être intérieur et sa position dans la vie et dans l’action. Le mythe de Perceval est l’un des contenus d’étude typiques de cette classe.
  • En 12e classe (18 ans), la pédagogie Steiner va chercher dans l’ensemble des matières d’enseignement, à amorcer un geste de synthèse conduisant à un vécu de la cohérence idéelle du monde et de la place centrale de l’homme au sein de l’univers. L’étude du mythe de Faust est souvent utilisée dans ce sens.

Dans beaucoup d’écoles, la scolarité s’achève avec la présentation d’un « Chef-d’œuvre », réalisation individuelle menée tout au long de l’année sur un thème choisi par l’élève.