Alain Finkielkraut, L’identité malheureuse, Stock oct 2013, pages 31 et 32
“Nous avons besoin d’instruction, c’est-à-dire de maîtres, pour pouvoir, au bout du compte, nous affranchir de toute direction étrangère. Nul ne pense par lui-même sans détour par les autres, et notamment par ce qui a été pensé avant lui… La faculté de penser fait partie du propre de l’homme et elle est donnée à chacun, mais la pensée elle-même en ses diverses manifestations qui composent la culture, n’est pas innée. Elle est une lente construction humaine, une tradition, un héritage que chaque génération reçoit de la précédente qu’elle retravaille, enrichit, transforme et approfondit. L’école est par définition le lieu où les nouvelles générations sont introduites dans les traditions culturelles de l’humanité qui portent la pensée.”