Baït ham a été créée à Jérusalem, en 1981, par cinq immigrants venus de France, tous issus du domaine psycho socio-éducatif, avec le but d’aller vers des jeunes en déshérence ou en proie au risque de la rue. A ce jour, Baït ham (maison chaleureuse en hébreu) a créé une trentaine de lieux de rencontre pour adolescents, animés par une équipe de d’éducateurs spécialisés à leur écoute et prêts à les accompagner.
Notre public ce sont tous les jeunes, filles et garçons, quelle que soit leur origine ethnique, sociale ou religieuse. Nous essayons de leur éviter, surtout à ceux issus des quartiers les plus sensibles, la spirale infernale : la drogue, la dépendance, le rejet, et la violence en retour. Ils sont souvent sans repaire, avec une image dépréciée d’eux-mêmes. Ils vivent la société comme une agression, une incompréhension. Alors, nous leur donnons un cadre pour appréhender le monde et ses règles de manière positive et nous leur permettons de s’exprimer, de développer leur sensibilité et leur autonomie à travers la pratique du sport, des arts et l’informatique.
Le cœur du dispositif « Bait Haim » est de permettre à un jeune en mal de repères de s’approprier un lieu physique. C’est un premier enracinement qui doit en permettre d’autres.
En général, les jeunes sont habitués à interagir à l’intérieur de leur « maison », mais ne sont pas assez musclés pour interagir avec l’extérieur. « Il peut se sentir fort à l’intérieur, et l’être mais prendre une raclée à l’extérieur car il se sent trop puissant. » Il faut le préparer mieux et plus au monde extérieur. C’est ainsi que des tests progressifs sont planifiés avec des « chevalier blancs ».
C’est une approche qui nécessite du temps et une équipe au minimum de 4 permanents.